La saga du dirigeant

Fernand CAYRE, une vie en couleurs, des couleurs pour la vie.

80 ans dont près de 40 ans à la tête de l’entreprise, Fernand CAYRE, patriarche et père fondateur des PEINTURES RECA, jette aujourd’hui un œil bienveillant sur l’ensemble de sa carrière alors que ses trois fils, désormais aux commandes du groupe, poursuivent la belle aventure familiale initiée par leur chimiste de père au milieu des années 80.

Ingénieur de formation et globe-trotter dans l’âme, il officie dès ses débuts dans l’industrie de la peinture : dans sa ville natale tout d’abord, Marseille, où il se fait la main au sein d’un laboratoire de formulation, à Oran (Algérie) en suivant, où il prend les rênes d’une usine de fabrication de peinture durant 4 ans. De cette belle expérience, il garde de très nombreux contacts et amitiés tant en Afrique qu’au Moyen-Orient. Puis c’est le retour en France et une installation, non sur les terres méridionales de son enfance, mais dans le verdoyant département de l’Ariège, en saisissant l’opportunité d’un poste de Directeur d’usine au sein d’un important fabricant indépendant de peintures. Pendant plus de dix ans, il y peaufine ses connaissances, apprend à connaître le marché français du bâtiment, se trouve confronté à des aléas de production, au manque de réactivité de l’outil industriel, aux délais de livraison contraints… rien n’avance assez vite à son goût !

Bourreau de travail, audacieux et volontaire, maîtrisant désormais parfaitement le processus de fabrication industrielle des différentes peintures et ayant une solide connaissance du marché, il en est sûr : il peut créer sa propre entreprise, sa propre marque ; une marque de pros au service des pros, des peintures de qualité, un service « à façon », une réactivité exemplaire, l’ambition d’une marque « partenaire de confiance » pour ses clients.

S’assurant l’appui d’un associé de confiance -son collègue de travail Nardo Reimat, également ingénieur- ils montent tous deux l’entreprise PEINTURES RECA (de la contraction de leurs deux noms) et implantent, en mars 1985, leur atelier à Auterive, au sud de Toulouse, où les usines se trouvent encore aujourd’hui.

C’est ainsi que sur le site d’une ancienne fabrique de chaises de cuisine, la première ligne de production de peintures est montée ! Fabriquant le matin et vendant l’après-midi, tour à tour laborantin, contrôleur de fabrication, cariste et commercial, les tournées de prospection en R5 (!) succèdent aux formulations de peinture… c’est le début d’une aventure extraordinaire portée par un homme qui ne l’est pas moins !

Fidèle à ses convictions –la valeur travail bien sûr, mais aussi le respect des clients, la camaraderie et la loyauté- il s’entoure d’une équipe d’ouvriers qualifiés, de techniciens experts et de commerciaux aguerris pour développer la production et fidéliser la clientèle. Des équipes qui lui restent également fidèles, certains faisant encore aujourd’hui partie des effectifs. Car RECA, à l’image de son dirigeant, est une entreprise attachante, où l’humain à toute sa place, où les collaborateurs trouvent bien souvent une seconde famille, où on frappe à la porte du patron sans aucune forme de protocole : une entreprise familiale dans tous les sens du terme, qu’ont successivement rejoint ses trois fils, Frédéric, Olivier et Stéphan, qui gèrent les peintures RECA d’aujourd’hui.

Mais le patriarche ne peut vivre sans son entreprise… Aussi, le capitaine est toujours à bord !!! Tous les jours dès 8 heures à son poste de commandement, il conseille, rassure, organise, reçoit les fournisseurs, négocie des tarifs, recadre lorsqu’il l’estime nécessaire –les murs tremblent parfois (!!!), mais l’esprit d’équipe triomphe toujours !

Un coup d’œil dans le rétroviseur ?

Lorsqu’on lui demande ce qu’il pense du chemin parcouru par RECA depuis 1985 et les 7 millions (de francs !) de CA générés jusqu’aux 66 millions (d’euros cette fois) réalisés par le groupe l’an passé, il semble savourer en silence ce moment d’intense fierté. Se remémore-t-il alors en un instant toutes ces tranches de vie ? De l’employé mettant en pots la première production en avril 1985, en passant par le terrible incendie qui a ravagé l’usine au milieu des années 90, aux déplacements de prospection en France comme à l’étranger ? Repense-t-il aux grandes victoires (le rachat de filiales pour étendre le réseau, la fidélité à long terme des clients ou des collaborateurs de ses débuts, l’ascension de RECA dans le top 10 des fabricants français de peinture indépendants par exemple) ? Voit-il alors défiler devant ses yeux les grandes réalisations qui l’ont marquées, telles que la fourniture de peintures pour des chantiers aussi prestigieux que l’ambassade de France à Ryad, le métro du Caire, la centrale thermique de Tabriz en Iran, l’hôtel Continental de Moscou, la réplique de la station spatiale internationale Mir à la Cité de l’Espace de Toulouse ou bien encore le hangar de montage de l’A380…

De cette fierté il ne dira rien, la pudeur et l’humilité qui le caractérisent l’en empêchent…

Et demain ?

Pour preuve, lorsqu’on lui parle de l’avenir de RECA, il part d’un grand éclat de rire et retrouve sa jovialité méridionale pour conclure en lâchant, à propos de ses fils « J’espère qu’ils continueront … en mieux !!!! ».

La perspective de chiffre d’affaires du groupe cette année (près de 70 millions d’euros) lui montre d’ores et déjà qu’ils sont sur la bonne voie….

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